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10 ans déjà !

Le 16 novembre 2010, le savoir-faire de la dentelle au Point d’Alençon était inscrit sur la Liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’UNESCO.

 

 

Pour en savoir plus :

retrouvez le dossier de presse ici !

 

UNESCO

Un savoir-faire dentellier unique au monde

Le savoir-faire de la dentelle au Point d’Alençon a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco le 16 novembre 2010.

Le Point d’Alençon offre une qualité unique et rare car les entrelacements créés par le fil sont complexes. Il est constitué par l’assemblage subtil d’éléments de très petite taille. Chaque pièce ne peut être reproduite à l’identique, lui conférant ainsi sa préciosité.

Réalisé uniquement à la main, avec une aiguille et du fil de coton ou de lin, le Point d’Alençon exige une technique exceptionnelle. Aucune machine ne peut le reproduire.

Le savoir-faire des dentellières, exclusivement issu d’une tradition orale et gestuelle, requiert un temps d’exécution très long : 7 à 15 heures sont nécessaires pour l’équivalent d’un timbre-poste. Pour en maîtriser la technique, 7 à 10 ans d’apprentissage sont requis.

Aujourd’hui, 7 dentellières confirmées conservent et transmettent ce savoir-faire d’excellence français au sein de l’Atelier conservatoire national de dentelle et de broderie d'Alençon, rattaché à l’Administration générale du Mobilier national. Chacune d’elles connaît toutes les étapes de la réalisation de la dentelle au Point d’Alençon.

Parallèlement au travail conservatoire, le Mobilier national a peu à peu orienté l'atelier vers la création contemporaine permettant ainsi aux dentellières de mettre leur savoir-faire au service de la modernité en transposant, dans leur propre langage technique, des modèles d’artistes.

Le savez-vous ?  France PCI, association française des éléments du patrimoine culturel immatériel (PCI) de l'Unesco, œuvre à la promotion des éléments inscrits, facilite l’échange et le partage d’informations, de connaissances et d’expériences. Elle est également force de proposition et de réflexion auprès des acteurs du PCI en France et dans le monde.

 

En téléchargement :

La dentelle en 10 étapes

La dentelle au Point d’Alençon doit son caractère singulier au haut niveau de savoir-faire requis et au temps très long qu’il faut pour la produire. Pas moins de 10 étapes successives sont nécessaires à l’exécution de cette dentelle.

1 - Le dessin : un premier dessin artistique, à la gouache, représente les motifs et les ornements de la dentelle à venir. Puis le dessin technique reprend les grandes lignes et les contours du dessin artistique.

2 - Le piquage : la dentelle au Point d’Alençon a la particularité d’être réalisée sur un support provisoire, le parchemin. C’est une peau de mouton teintée en vert, une couleur qui fatigue moins les yeux de la dentellière.

3 - La trace : une fois le parchemin perforé, il est appliqué sur 2 épaisseurs de toile. La dentellière « trace »  alors les contours du dessin avec 2 fils. C’est une étape très importante.

4 - Le réseau : c’est « l’arrière-plan » de la dentelle et la véritable spécificité du Point d’Alençon. Il est constitué de mailles rectangulaires qui forment une sorte de tulle, très fin.

5 - Les remplis : ce sont des points du décor faits de mailles plus ou moins espacées, pour créer des ombres. Cette étape longue et minutieuse précise les motifs : feuillages, fleurs, volutes…

6 - Les modes : cette étape complexe consiste à réaliser l’ornementation de la dentelle. À cette étape, la dentellière utilise un crin de cheval noir qui sert de tendeur.

7 - La brode : elle apporte un relief à la dentelle en soulignant la totalité des lignes de trace. Il en existe deux sortes. La brode simple est réalisée à l’intérieur de la dentelle sur les lignes de trace. La brode à picots est située sur les contours extérieurs de la dentelle dont les picots sont retenus par la présence définitive d’un crin de cheval blanc.

8 - Le levage : la dentellière coupe le fil de trace à l’aide d’une lame de rasoir. Cette étape permet de séparer la dentelle de son support provisoire.

9 - L’éboutage : avec une pince à épiler, la dentellière enlève un à un les bouts des fils de la trace pris dans la dentelle.

10 - Le luchage : la dentellière polit les remplis avec une pince de homard. Cela donne du relief et « finit » la pièce de dentelle.

La pièce de dentelle est terminée.

L'art des dentellières d'Alençon en vidéo

Action cofinancée par l’Union Européenne.