Le savoir-faire de la dentelle au Point d’Alençon est inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco depuis le 16 novembre 2010.
Plusieurs points remarquables ont permis cette reconnaissance en tant que patrimoine culturel immatériel.
- Le Point d’Alençon est un savoir-faire complexe et unique au monde, résultat de l’expérience accumulée par des générations de dentellières, transmis sans interruption depuis le XVIIème siècle. C’est un marqueur identitaire territorial fort.
- Le Point d’Alençon n’a cessé d’évoluer, tout en sauvegardant son identité. La transmission ne se confond pas avec la reproduction à l’identique. Elle se conjugue avec la création contemporaine afin de projeter le savoir-faire dans l’avenir et de perpétuer son attractivité sous des formes renouvelées. C’est un patrimoine vivant jamais figé.
- Une communauté des dentellières, extrêmement réduite (une vingtaine de personnes) et concentrée au sein de l’Atelier national du Point d’Alençon, perpétue ce savoir-faire.
- La transmission est basée sur une relation étroite entre la maitresse et son élève. Elle ne passe que par l’oralité, l’observation des gestes et la pratique. Aucune codification écrite n’est possible pour permettre l’appropriation et la maitrise de la technique. La formation nécessite 7 à 10 ans d’apprentissage. L’exécution du Point d’Alençon, poussée à son plus haut niveau d’excellence, est très longue puisque 7 à 15 heures sont nécessaires pour produire 1 cm² de dentelle.
- Le Point d’Alençon n’est pas reproductible mécaniquement. Chaque pièce est unique car elle est le fruit du travail de la main.